THEOREMA, pour objets mécaniques automatisés
Projet en cours de réalisation

Theorema signifie en grec « ce qu’on peut contempler, objet d’étude ou de contemplation ». L’œuvre est une invitation à observer le temps qui passe, temps incarné par le mouvement mécanique d’un ensemble d’objets mécaniques automatisés formant une complexe et vivante « boîte à musique ».

Les systèmes automatiques occupent un espace de plus en plus important dans la création musicale intégrant l’outil numérique. Or, il existe une filiation commune à l’ordinateur, les instruments mécaniques et l’horlogerie. Theorema est un hommage à ce que la musique et les nouvelles technologies doivent à cette histoire, et plus particulièrement aux merveilleux ouvrages des maitres horlogers du XVIIIe siècle.

Le dispositif est constitué d’un ensemble d’objets sonores automatisés. Le comportement de tous ces objets est commandé par un ensemble de microcontrôleurs en réseau, commandés à leur tour par un ordinateur contenant la « partition » sous forme logicielle. 

Celle-ci fait appel à des fonctions génératives produisant une musique évoluant sans fin (cf. Flux æterna).

Les objets sont repartis dans l’espace et intégrés dans un ensemble visuel (extraits de poupées et de fragments mannequins) qui évoque un corps-machine éclaté dans l’espace, un organisme atomisé dont le chant offre à la contemplation des agencements renouvelés à l’infini.

Dans sa configuration actuelle, le dispositif est composé des objets suivants :

  • 5 boîtes à musique (mécanismes à moteurs sur résonateur en bois d’épicéa peint, avec led et moteur pas-à-pas pour mouvement rotatif d’un élément visuel) montées sur pied.
  • 3 mécanismes à carte perforée
  • Un tam-tam sur portique avec percuteurs et transducteurs
  • Deux tables composées de plusieurs dizaines d’objets divers percutés, des lampes et buzzers.
  • Trois têtes de poupées avec leds et buzzers
  • Un tourne-disques et un vinyle original, gravé spécifiquement pour le projet

Theorema est une work in progress donnant lieu à différentes déclinaisons évoluant au gré de la fabrication d’objets nouveaux : installations accueillant la totalité ou une partie des objets, pièces « de concert » (cf. Joséphine la cantatrice, pour voix et objets connectés — voir extraits ci-dessus — et une pièce pour percussions et objets connectées).

La forme de l’ensemble peut être ainsi rapprochée d’une suite de pièces musicales de durée variable, des moments musicaux émergeant comme des ombres et dépendant de la métrique d’une machinerie, d’une étrange boîte à musique, qui elle-même évolue dans sa temporalité et ses différentes configurations, et s’offre à la contemplation.

En recherche — Une première résidence a eu lieu en 2020 au CSI, Bâtiment des Forges de Saint-Étienne, avec le soutien de la SACEM et du dispositif A.R.T.S de l’Université de Saint-Étienne — 

En cours